Parlez-moi du pessimisme et

Parlez-moi du pessimisme et l'optimisme
Expliquez-moi objectivement les raisons qui nous persuadent vers l'un ou l'autre

Qui a raison ?
peut être ceux qui n'en savent rien, ou ceux qui croient que cette dualité n'a pas de sens
cette connerie n'est probablement qu'une illusion

Comment ne pas être pessimisme quand on déprime,
qu'on manque de choses importantes, qu'on ne s'accomplit pas
Comment ne pas être optimiste quand on est épanoui,
qu'on croit en ses capacités et que par extension on croit en celles de l'homme

Les philosophes n'ont pas la parole dans ce débat, car chacun vit cette question de façon trop intime

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Ya personne dans la maison
le soleil a envahi ma chambre
j'ai tourné le bouton de mon caisson de basse à fond
et j'ai mis Björk, Ron Thal, Jamiroquai

Et puis à un moment, alors que je marchais dans ma chambre en bougeant la tête comme un drogué,
j'ai regardé la belle guitare avec sa fine couche de poussière et ses cordes rouillées
j'ai mis Black Sabbath, pour être sûr de ne pas trop me ridiculiser après tout ce temps...
mes doigts n'ont plus l'habitude de ces folies, j'en garde une crevasse longiforme sur le petit doigt

Jsuis descendu, j'ai mangé des pâtes froides devant la télé
aucune présence troublante
j'étais seul dans la maison
en paix

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Non jn'aime vraiment pas les gens qui m'accuse d'être un pessimiste (y compris moi-même)
et qui affirment que ma personne est dans l'erreur, et que ma personne a besoin d'être soignée
jrepense à cette discution que j'ai eu avec l'incongrue
et jpense à la façon dont me voient pas mal de mes potes

Tout à l'heure, j'ai apprécié jouer de la guitare
parce que ça faisait longtemps que j'avais pas fait vibrer les murs avec un son crade

Aujourd'hui, j'ai apprécié la lumière du jour
parce que je suis resté longtemps dans la nuit auparavant

Hier, j'ai apprécié aller déféquer un gros spécimen
parce que je me suis retenu longtemps devant le pc

A peu près tous les jours, j'apprécie manger une conserve que j'ai regardé réchauffer dans la casserole, sans bouger
parce que, quand je m'assoie devant ma bouillie, j'ai tellement attendu avant de la manger que je la trouve bonne

Un jour, j'apprécierai trouver les choses qui me manquent
parce que je les aurai attendu depuis toujours
et sans doute que ce jour là je serai fier d'être celui que j'suis

Comments

[kadenvrac]

"Mais à qui la doit-on, cette dépression? C'est un peu facile de la poser sur le dos de quelqu'un, quelque chose d'autre."

J'sais pas trop ce qu'on est sensé répondre à cette question

Enfin ce que je sais c'est des fois j'ai juste envie d'arrêter d'y penser parce que cette étiquette me soûle

En tout cas merci d'avoir pris le temps d'écrire ce long commentaire

[Lou]

Non, pour moi, ça a été la fois de trop, le choc de savoir que j'étais allée si loin dans mon autodestruction, si loin que je ne pouvais pas plus. Alors je suis remontée.

Puis tu sais, on va voir des psys, on parle, de soi, partout où quelqu'un veut l'entendre, et en somme on place son espoir à l'extérieur, sa douleur à l'extérieur, on subit quelque chose qui ne nous appartient pas.

Les drames sont extérieurs, oui. La façon de les vivre relève de soi-même. Ce n'est pas un psy qui m'a guérie (parce que je ne me suis pas relevée immédiatement après ma chute), c'est moi, moi qui me suis donné des baffes à moi-même, moi qui me suis dit: Stop.

Stop, regarde ta vie, tu ne l'as pas choisie, c'est vrai, mais au lieu de te lamenter, essaie d'en faire quelque chose de bien. Personne ne le fera à ta place, et se tourner les pouces en gémissant et en enviant son voisin n'apporte rien, et se refermer sur sa douleur propre en appuyant qu'on souffre parce que "ça, ça et ça" non plus.

J'ai du mal à t'expliquer tout ça sans rentrer dans mon histoire personnelle que je n'ai pas très envie de développer en long, en large et en travers sur le net, à l'attention de n'importe qui. Mon coup de pouce dans la vie, ça a été de trouver le fond, et ça m'a pris un an avant d'être [presque] totalement détachée de ces douleurs du fond, alors non, je ne crois pas que ça ait été une fleur de la vie.

Et puis une fleur, c'est un peu facile, ça sous-entend qu'on ne contrôle plus rien, qu'on est maître de rien, que tout nous tombe sur la gueule, et j'aime pas cette idée.

Je ne dis pas pour autant qu'à n'importe quel moment on peut remonter la pente. Je veux dire, c'est comme arrêter de fumer. Il y a des moments où c'est impossible.
...
En reprenant l'exemple de la clope,imaginons que ma douleur était comme le tabac: qui te bouffe et qui ne te lâche plus, qu'on a pas envie de lâcher, par paresse, un peu par fascination aussi, par plaisir. Un jour, j'aurais failli mourir du cancer du poumon, et j'aurais arrêté net. Ca n'aurait pas été facile, mais je l'aurais fait. (voilà un exemple imagé qui peut s'appliquer un peu à tout le monde, et fait une belle métaphore de ma propre expérience).

Après, je ne te parle que de moi. Je me suis détachée des gens aussi mal que moi qui pouvaient (sans mauvaise intention, bien sûr) m'entraîner vers le bas. Je ne peux pas dire pour tout le monde. Mais j'ai foi en ce que je te raconte.

Bon, je suis une gamine encore, et je suis pas psy (bien que j'en côtoie une tous les jours), je ne crois pas détenir la formule miracle de la fin de la dépression.

Mais à qui la doit-on, cette dépression? C'est un peu facile de la poser sur le dos de quelqu'un, quelque chose d'autre.

[kadenvrac]

"je me dis que si je suis bien moins déprimée qu'il y a deux trois ans, c'est que je l'ai décidé"

Hum je connais pas ta vie, mais je n'peux être que très sceptique en lisant ça

Jcrois pas que ce soit un "choix personnel", mais plutôt quelque chose qu'on subit
et sûrement qu'on croit avoir contrôlé quand la vie nous a fait une fleur

[Lou la geek ^^]

(rhâlala je suis une geek qui passe sa vie sur internet ces temps-ci. Y'en a marre de bosser toute seule chez soi :'( du coup chuis la première à répondre, genre la fille qui te connait pas et qui tape l'incruste depuis... hier ou avant-hier? Je sais déjà plus)


Je crois que contrairement à l'optimisme, le pessimisme est très facile à trouver. Le moindre truc qui te tombe sur la gueule et c'est bon, ça va plus, "de toute façon c'était une journée pourrie, si ce truc traînait là c'était forcément pour que j'me l'prenne dans l'pied, c'est qui cette connasse à me regarder comme ça focu va! (etc)"
Alors que pour se réjouïr de trucs cons comme ça, c'est plus galère. Mais en fait tout dépend de l'humeur du jour, on s'entraîne vers le bas ou vers le haut, ça dépend.
Un jour heureux, un rayon de soleil fait hurler de joie. Un jour plus chiant, il devient aveuglant.

Mais rester neutre, c'est un peu impossible, on est pas des robots non plus.

Sur ce, je retourne au boulot, journée pourrie, il fait pas beau, en plus, la fille qui fait le boulot avec moi fout rien, elle pourrait se bouger un peu quand même, elle est en vacances elle aussi, pi chuis fatiguée, puis j'ai froid, puis mon mec me manque, puis putain y'en a marre (version pessimiste)

ou:

Youpie, j'ai presque fini le boulot pour aujourd'hui! Mon frère a préparé un putain de gâteau au chocolat, je vais me prendre un bon thé brûlant, je suis en vacances! j'vais pouvoir voir les copines, youpie, j'ai presque de quoi m'acheter une basse, depuis le temps que j'en parle, et c'est bientôt l'printemps! (version optimiste).

J'crois que c'est un choix personnel, l'optimisme ou le pessimisme. C'est un peu cruel de balancer ça à la gueule des gens qui ont pas la pêche, mais en même temps, je me dis que si je suis bien moins déprimée qu'il y a deux trois ans, c'est que je l'ai décidé, et si ça a marché pour moi, pourquoi pas pour les autres?

J'aime bien ton blog, et VIVE BJORK ET JAMIROQUAI!!!!!