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9m²

30 novembre 2019

Il faut, un jour, se demander à quoi on est

Il faut, un jour, se demander à quoi on est bon.

On a tendance à nous poser la question un peu trop tôt dans la vie, mais on ne devrait pas être pressé pour y répondre. Il n'est jamais trop tard. 

On n'est bon qu'à ce qu'on aime faire. Parfois à ce qu'on nous oblige à faire ou à aimer. Parfois à rien car on n'aime rien de ce que la vie propose. Parfois on aimerait être bon à ce qu'on aimerait aimer.

Qu'est ce qui m'empêche d'aimer ?

Je me rappelle cette question sur laquelle s'est un jour hasardé ma mère dont l'angoisse grandissante l'avait poussé vers un sujet d'une inhabituelle profondeur. 

Moi qui pensait être si malin je n'ai pas su lui répondre et me suis contenté d'un silence renfrogné, piqué dans l'orgueil. Un silence qui persiste aujourd'hui encore. Un vide sans réponse.

Ce vide, mon insatiable ennemi, se nourrit de lumière et de volonté.

Mon plan de bataille à été établi, et les obstacles sont nombreux. Ces 30 derniers jours ont été un grand ascenseur émotionnel à tout point de vue. Ma victoire en sera-t-elle d'autant plus grande ? Autant dire que le plan de bataille a rapidement laissé place à l'improvisation et aux moments de vérité inédits.

Une grand mère morte, des obsèques, des cousins que je n'avais jamais vu, même si certains vivaient dans la rue d'à côté, les problèmes de famille ils ne viennent pas que de moi.

Alexandra qui me dit qu'elle est amoureuse d'une autre personne. Elle rentre tard et je ne la retiens pas. Je n'arrive pas à lui en vouloir ni à être assez stupide pour être possessif et jaloux. Elle est tout autant en errance que moi. 

Péter les plombs sur mon dernier mois de boulot tellement c'est infernal ce putain de centre d'appels. Obtenir 2 semaines d'arrêts puis au final terminer encore 2 semaines dans ma voiture toute la journée n'osant pas dire à Alexandra que je ne pouvais plus y retourner. Elle étant aussi terrifiée que moi de notre précarité. 

Le retour au chômage et aucune perspective d'avenir. Plus que jamais le sentiment que cette société pisse sur les perdus qui demandent leur chemin.

Un CDI et un bon salaire qui sort de nul part pour un job honorable. Depuis 1 semaine. Je ne sais plus trop à quel étage je suis. 

A quoi je suis bon ? 

J'aperçois souvent cette lueur lointaine vers laquelle je me dirige, sans savoir à quelle vitesse, ni si je m'en rapproche ou pas. Je pourrais très bien écarter un buisson et être éblouit soudainement sans y être prêt. Ou alors devoir patienter encore. J'ai beaucoup patienté, je ne suis plus vraiment pressé. Il n'est jamais trop tard. 

J'ai le temps de me réaliser. De travailler vers un vrai projet. J'ai suffisamment pensé à quoi ça pourrait ressembler, à tel point qu'écouter ou lire des artistes trop géniaux en est devenu sévèrement déprimant. Vraiment.

Mais ça viendra. C'est une certitude.

Et je ne serai connu de temps de quelques âmes curieuses ou aimables.

Refaisant surface, la volonté dirigera une nouvelle énergie vers les réussites et les échecs. 

Puis la lumière passera par les prismes de la joie, la haine, l'excitation, la langueur, la folie ou la plus stricte rigueur pour s'étaler en d'inattendues constructions. Et je pourrai enfin respirer, satisfait et en paix.

La patience est ma seule arme, quitte à être impassible, quitte à côtoyer le vide de beaucoup trop prêt.

C'est le danger. 

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1 novembre 2019

Voilà maintenant plus de 8 ans que je n'ai rien

Voilà maintenant plus de 8 ans que je n'ai rien posté ici
C'est calme et figé dans le temps

Il s'est passé pas mal de choses depuis, ou pas tant que ça.
Finalement il y a un lien assez direct avec les derniers articles. A l'époque j'étais dans cette sorte d'errance, en marge de la société sans trop en avoir l'air.
Aujourd'hui ça n'a pas trop changé, je viens de terminer un CDD d'un job horrible de téléconseiller que je ne renouvelle pas et je retourne pointer au chomage.
Mais les années ont passé, j'ai 32 ans, je suis en couple depuis 7 ans, et j'ai eu le temps de faire mes armes pour me défendre contre ce modèle d'insécurité.
Bon je ne dirai pas que je suis moins dépressif, mais je comprends mieux les choses qui m'entourent et moi-même, et ce qui bon ou pas pour moi.

Pour faire un résumé rapide depuis le dernier post :

Le fameux stage que je faisais était nul. On m'a laissé sur un projet pendant... je sais plus genre 1 mois et y'avait personne pour m'aider donc je faisais plus ou moins rien. Je jouais au poker sur le pc de travail etc.
Suite à ça je ne suis pas allé à ma soutenance de stage pour valider cette formation. D'une parce que je n'avais pas grand chose à présenter, et de deux parce que je n'avais de toute façon aucune envie de continuer dans cette voie stupide.
C'est amusant d'ailleurs car on m'a toujours vu comme le "geek" qui connait tout sur les ordinateurs. C'est vrai que j'ai aimé la programmation et je connais quelque trucs, mais au final je crois que c'était plus par curiosité que par passion, et je n'ai jamais été un crack ou même simplement un type qui aurait pu devenir informaticien. Non, ça ne m'a jamais intéressé. Je trouve la programmation amusante, mais terriblement ennuyeuse quand ça devient sérieux. D'ailleurs qqchose comme 1 an plus tard j'ai tenté une formation à distance en programmation. C'était amusant au début (je m'étais même amusé à construire un mini ordinateur sur minecraft avec les cours), et rapidement chiant à mourir. Voilà c'est ce genre de chose qu'on finit par comprendre avec les années, quand on finit par se connaître vraiment, au lieu de se voir dans les yeux des autres.

Après ça c'est un peu flou. Je suis revenu chez mes parents, je suis sorti avec une fille mais je me rappelle plus vraiment la chronologie des évènements. J'ai gardé cette tendance bizarre à oublier énormément de choses dans les périodes difficiles de ma vie. Et puis plus tard j'ai rencontré Alexandra sur un site de rencontre, ma femme. On est pas marié mais c'est tout comme. J'ai emménagé avec elle et j'ai tout appris de la vie de couple, de l'amour, de la stabilité affective, de mes défauts. C'était pas facile au début. Evidemment, comment ça pouvait l'être ? Dans les crises de couple, ma colère s'exprimait, mais j'ai été rassuré de ne m'en prendre qu'à des objets, comme je me l'étais promis. Je n'ai jamais levé la main sur elle, contrairement à ce qu'à pu faire mon père. Au final, même dans les pires moments, je n'arrivais pas à comprendre comment voir sa main partir dans la figure d'une femme pouvait être un quelconque soulagement ou assouvissement d'une pulsion. Je suppose que j'ai la chance de ne pas avoir ce genre de problème. Ces colères se sont étalées de plus en plus dans le temps, et tous les deux on a appris à vivre ensemble. Je dis ça comme si ça arrivait souvent, mais non hein, c'était rare. Mais pour moi c'était marquant car c'était l'expression de tout le contenu de mon vécu (et de ce blog) qui remontait et qui explosait, comme quand j'explosais étant ado, mais là c'était dans ma vie d'adulte, alors ça m'inquiétait un peu. Il y a évidemment beaucoup de choses à dire sur cette vie de couple mais je suppose que j'aurai l'occasion d'y revenir.

J'ai bossé en tant que surveillant de collège pendant 1 an, dans un collège difficile, puis 2 ans dans un autre un peu moins difficile.
Cette expérience avec des gamins, je savais qu'elle me serait utile, et elle l'a été. J'ai pu dépasser le stade du collégien frustré qui retourne au collège une fois adulte. J'étais dans mon rôle comme il le fallait, même un peu trop car j'étais assez froid pour ne surtout pas être le surveillant "copain". Cependant ce rôle d'adulte rime aussi avec la solitude de la fonction. C'est un peu seul contre tous. Ca je ne l'ai pas très bien vécu, et ça restera un constante par la suite, et très probablement pour toute ma vie. Ca aussi, j'en reparlerai. J'ai aussi pu m'intéresser et réfléchir davantage à l'éducation, à ce qu'il faut faire et éviter, à tout ce que mes parents ont raté.

Après ça j'ai fait une formation dans le transport maritime. C'est venu comme ça, parce que mon beau-père avait fait carrière dans ce domaine et que Alex m'a dit "pourquoi pas". J'ai fait ça, j'ai fait un stage dans une boîte de droite de merde, et une fois le diplôme obtenu j'ai travaillé 1 an dans une autre boîte de merde. Ca s'est mal terminé. Je vais pas m'étendre maintenant sur le sujet, mais en gros ils ont voulu me faire monter en responsabilité, et j'ai eu l'opportunité de confirmer que je ne suis clairement pas fait pour ça.

Puis je suis parti du Havre pour suivre Alex qui avait un poste de prof de français dans un bled paumé à la campagne. 1 an à ne pas travailler, niveau de dépression qui pète le compteur, surtout que ce poste était horrible pour elle aussi. Puis retour au Havre. Je trouve pas de boulot, je m'inscris à un guet-apens de formation de téléconseiller, je fais ça pendant 6 mois pour finir en arrêt maladie tellement c'est hardcore, et maintenant j'essaie de repartir dans le transport parce que je sais franchement pas quoi foutre d'autre de ma vie professionnelle.

Finalement, 8 ans, c'était hier.

Mais la différence c'est que j'accepte que je ne trouverai probablement jamais ma passion dans un job. Je trouverai peut-être bientôt un poste, je ne ferai plus les mêmes erreurs, et je continuerai de grandir en en faisant d'autres.

Au final j'ai toujours eu 2 ennemis : les autres, et moi-même.
Les autres, la société, la famille, les amis, je commence à bien les connaître et je ne suis plus en guerre. J'avais une grande peur avant, c'était du moment où je devrais "rentrer dans le moule de la société" car je sentais bien qu'il ne m'allait pas. Je ne voulais pas qu'il m'aille. C'est toujours le cas, mais j'ai trouvé mon propre moule, qui n'est pas le plus commun, et pas le plus confortable non plus, mais c'est comme ça.
Moi-même, ça reste à améliorer. Je ressens mieux mes moments de dépression, je sais de quoi j'ai besoin, et ce que je dois me pousser à faire. C'est toujours le plus difficile, car pour le coup il n'y a pas d'alternative, il faut faire ce qu'il y a à faire. Et c'est en pensant à ça que j'ai eu l'idée de reprendre ce blog.

Aujourd'hui j'ai quitté mon travail à la con, et je suis de nouveau chez moi. Alex fait une formation, la même que j'ai faite pour le transport. Pour elle c'est juste une transition et elle ne travaillera pas dans le domaine. Elle est autant en errance professionnelle que moi, là dessus on se comprend !

Il ne faut plus que l'inactivité et l'attente me détruisent.

Il y a cette phrase qui m'est resté dans la tête depuis longtemps "L’oisiveté est la mère de tous les vices". Je la trouvais exagéré quand j'étais ado, me disant qu'il y avait plus grave comme "vice". Mais j'ai compris avec le temps en quoi il était de loin le plus destructeur. Ce vice j'ai voulu l'affronter de face, je voulais être un putain de moine endurcit par le combat contre la solitude. Tant d'heures passées dans ces fameux "9m²" la tête couchée sur mes bras à écouter le silence et me dire à quel point mon combat était vaillant. Comme toute chose j'en ai tiré une expérience, mais ça n'aura pas été celle d'une oisiveté assumée ni heureuse. J'ai compris que c'est la première chose que je dois éviter si je veux accéder au bonheur.

Pourtant la tentation à l'oisiveté me poursuit. Soit sous la forme d'un repos réparateur, d'une méditation auto-contemplative, mais surtout d'un abandon de lutte face à la médiocrité et futilité du monde.

L'objectif désormais, bien que ça ne me plaise pas, rien qu'à l'écrire, c'est de témoigner de ce que je vais réussir à faire contre l'oisiveté. J'en suis conscient, c'est ma prochaine étape de ma vie. Quelques projets ou objectifs se profilent, et ils doivent aboutir.

Mais pour l'instant il est très tard et demain m'attend.

La suite doit être écrite.

16 juin 2011

Plus que 11 mois avant le RMI

Plus que 11 mois avant le RMI

14 avril 2011

Bon, un petit récapitulatif des 2 semaines

Bon, un petit récapitulatif des 2 semaines passées pourrait être une bonne idée. Je suis revenu au foyer ce soir, et demain c'est reparti. En venant, dans le train, j'étais dans un état d'esprit curieux. Ces derniers temps il y a beaucoup de choses dont "je dois me rappeller", un rendez-vous, une heure de train, un coup de fil à donner, des papiers à faire. Du coup je suis tout le temps à moitié inquiet d'avoir oublié quelque chose, ou d'être incertain du futur. Pourtant quand je réfléchis à ce qui concrètement est à faire ou à ne pas oublier, toutes ces inquiétudes sont bien obligées de s'en aller, puisque concrètement tout est en ordre en ce moment. Il y a juste une dernier détail à régler avec pole emploi, sinon tout est fait. En fait je crois que j'ai pris l'habitude d'être inquiet et dans un sentiment de précarité permanent, et j'ai du mal à me dire que les choses se font maintenant. Je crois aussi que j'ai peur que l'équilibre qui semble se former ne soit que temporaire, les abysses ne sont pas loin derrière moi, et il est impossible de ne pas y penser et de vivre au jour le jour comme si j'avais toujours vécu dans cet état d'esprit. Voilà un peu mes pensées du train, maintenant je vais pouvoir parler de ces 2 dernières semaines.
1ère semaine de stage. Je n'avais pas d'inquiétude quant au stage, les seuls trucs stressants c'était les démarches, qui n'étaient pourtant pas compliquées. La 1ere semaine peut se résumer à la découverte de l'entreprise des gens et du projet sur lequel je vais travailler pendant 2 mois. La première vision que j'ai eu de l'entreprise ca a été l'accueil, avec ses maquettes alignées sur de beaux présentoires en bois et en verre, les grands carrelages miroitant l'éclairage aveuglant du plafond, la vidéo de présentation de l'entreprise qui tourne en boucle depuis 24 ans et la secrétaire guindée avec sa petite voix qui répond au téléphone. Inutile de dire que ca m'a un peu refroidi. Le premier jour j'ai mangé de la documentation technique sur un protocole de communication : le CANopen. On m'as mit à un bureau a côté de gens bien habillés dans une ambiance feutrée et sérieuse. J'ai lu toute la doc, et puis comme j'avais internet je suis allé voir discrètement quelques trucs. Notament des articles wiipédia sur les vikings, le vieux norrois, la mythologie nordique. Pourquoi ? j'expliquerai tout ça plus tard. Le 2eme jour, grosse galère. En fait dès le 1er jour je devais être dans les labos, les fameux labos, les sous-sols de l'entreprise, le lieu de tous les mythes, le repaire des omega, voire la maison des Ases, mais malheureusement j'avais oublié mon papier d'habilitation électrique et j'ai donc été obligé de faire un aller et retour au havre juste pour ça. Je comptais revenir dans la soirée, mais plus de train après 20h. Je suis donc reparti le lendemain matin est espérant ne pas être trop en retard. Sans rentrer dans les détails, le périple aura duré 5h pour finalement être tellement en retard que j'y suis pas allé de la journée... j'aurais pu y aller l'après midi mais mon tuteur était plutôt cool m'a dit que c'était pas grave. La galère c'est surtout qu'on m'avait dit qu'un "bus" allait de Vernon à Pacy-sur-eure, et en fait c'est juste un car de merde qui passe 3 fois par jours, et c'est sans doute pour ça que les horaires apparaissent nul part sur internet... du coup je me fais covoiturer, avec toutes les incertitudes que ca comporte. Mais bon ca rend aussi la chose plutôt fun. Bref après cette journée passé sur mon lit en mode gothique, j'ai passé le reste de la semaine dans les fameux labos. Alors déjà le lulz c'est que dans les labos on doit porter une blouse blanche et des chaussures de sécurité. La blouse on m'en a filé une, et les chaussures de sécu comme j'en ai pas on m'a filé des "coques" qui se mettent au bout de ta chaussure. Inutile de dire qu'avec ça t'emballe sévère à la cantine, façon cloown de labo. En bonus sur ma blouse y'a des sortes de tâches rouges indélébiles d'un produit inconnu. Je pense qu'on finira par m'appeller "le boucher du CANopen" ou autre "Mc Circulaire" dans peu de temps. Sinon l'équipe est composée de gens sympa et d'autres moins, et dans l'ensemble un bonne ambiance. Mon tuteur et responsable est un type vraiment cool, qui fait quelques blagues mais dont on sent qu'il faut quand même pas se sentir trop bien avec lui, le boulot doit être fait, et les blagues c'est juste en bonus. Ce gars finalement je le vois plus beaucoup, il a beaucoup de boulot et on se voit de temps en temps pour voir comment ca avance.
Cet article sera finalement continué 3 jours plus tard pour cause d'estomac dans les talons et de sommeil en retard. Tout ça n'est pas très professionnel. Du coup je continuerai plus tard les récits du quotidien au labo. Toujours est-il que c'est assez sympa, et que mon travail est très intéressant. Maintenant j'ai une bonne vue d'ensemble de mon projet et ca avance bien. En fait c'est à 95% de la pure programmation en Visual Basic sur Excel et c'est franchement ce qui me botte. Cette semaine j'ai quasiment pas pris de pauses, à part le midi, jsuis bien devant mon pc à taper mes lignes de codes. C'est un peu comme l'immersion dans wow que je retrouve, avoir son esprit plongé et concentré sur quelque chose. Et puis comme je l'ai dit j'avais peur d'être dans une ambiance bureau silencieux à tocard en cravattes, mais c'est tout le contraire, les collègues autour sont un peu du côté obscur de l'entreprise et font des blagues ou parlent de trucs de geek. Faudra que je parle de chacun des spécimen mais je le ferai plus tard. Je me suis rendu compte d'un truc, dans toute ma scolarité j'ai jamais su à quoi m'intéresser vraiment, dans l'optique d'en faire un métier, mais là quand je discute un peu avec ces gars qui m'explique des trucs sur les variateurs de vitesse, les protocoles de com, je trouve ça intéressant et je commence à comprendre pas mal de trucs. Les premiers jours quand j'entendais les gars parler autour de moi j'avais l'impression qu'ils parlaient un autre langage, surtout qu'ils ont leurs abréviations sur plein de trucs, genre les CR pour "compte-rendu", des références de produits etc, mais au fil des jours je comprends mieux et je sens bien que tout ça n'est pas si compliqué et tout à fait à ma portée. Bon c'est le cheminement normal, mais j'ai toujours eu beaucoup d'appréhensions vis à vis du monde du travail ayant été pas mal en marge ces dernières années, maintenant ca va. Bref.
Sinon le foyer c'est plutôt pas mal. Douche et sanitaires individuelles. Cantine couteuse et pas bonne, ce sera le point négatif, limite c'est mieux d'aller chercher un truc à manger à l'extérieur. Pas trop de bruits, enfin mieux insonorisé que l'internat de l'AFPA de Rouen en tout cas. Toujours peu doué pour aller vers les autres mais bon, j'ai fait quand même quelques contacts. On m'a raconté pas mal de trucs glauque dans les foyers de jeune travailleurs, mais en fait celui là étant quand même un peu cher (354€ par mois + la bouffe + frais d'inscription etc, pour le premier mois j'en ai pour la modique somme de 677€ quoi) ca attire sans doute pas les gens chiants, du coup c'est assez calme.
Ceci étant dit jvais continuer ma partie de KOTOR 2 puis m'enf(o)uir sous ma couette en m'efforçant de ne plus penser aux milles épines qui transpercent mon coeur à cause d'une banale histoire d'un soir. (genre)
Le week end va être musical, si les Dieux sont avec moi

27 mars 2011

Douce ironie. Au lendemain du dernier article, je

Douce ironie. Au lendemain du dernier article, je reçus un coup de téléphone à 9h me sortant d'un sommeil sans rêves et me relançant dans le réel. Le top départ à été donné. Si tout est fait à temps mon stage commence la 1ere semaine d'Avril. Je suis allé à un rendez-vous sur place pour rencontrer les gens avec qui j'allais faire mon stage et voir l'entreprise. Dans les gens que j'ai rencontré, y'a un con et deux gars très sympa. De ce que j'ai vu de mon projet, ça a l'air tout à fait dans mes cordes et ca devrait même être du gâteau. Ma seule préoccupation pour l'instant est d'être dans les temps pour mon inscription au foyer puisque j'attends ma convention de stage nécessaire à mon inscription, et quelques autres connerie d'assurance qui me dépasse largement. Dans le pire des cas si tout ça n'est pas prêt à temps il me suffirait de faire 1h30 de route en voiture pour arriver sur place le matin, ce qui est faisable pendant une semaine, certains le font tous les jours. Tout ça pour dire que mon objectif est de ne pas me laisser intimider par tout ça. Ce genre d'organisation administrative est une phobie pour moi, mais concrètement rien n'est si compliqué, dans tous les cas mon stage va se faire et c'est le principal. L'entreprise dont je ne citerai pas le nom fabrique des automates et plein d'autres trucs autour sans doute, j'ai pas tout suivi. En tout cas l'objet de mon stage est de faire de la validation, c'est-à-dire des test de fonctionnement, et plus précisément de l'automatisation de tests de communication. Les test existent déjà, il en existent des centaines, et pour l'instant ils se font plus ou moins manuellement, mon job sera de programmer une routine sur Excel en visual basic pour automatiser tout ça, et faire un peu d'interfaçage pour rendre les tests un peu plus clairs.

Et puis Douce ironie de nouveau. Hier a eu lieu une rencontre de légende. Depuis quelques temps j'ai des projets musicaux avec un pote guitariste et un autre bassiste dans le folk metal, et on a rencontré hier deux nouveaux membres, un chanteur et une joueuse de cornemuse et flute. Inutile de décrire les choses pour les gens qui ne connaissent pas le personnage Alex. B, mais je dirai juste que cet aprem de répèt était legendary de lulz et de win. Il en a résulté une sorte d'entrain commun un peu surréel, peut-être même un peu trop à mes yeux de pessimiste ou du moins de méfiant trop souvent déçu (et peut-être aussi grâce à la bière). Quoi qu'il en soit, je suis très impatient de voir l'évolution de ce groupe naissant qui pourrait faire de très belles choses si la motivation de chacun reste la même qu'en cet instant.

Tout ça pour dire que quand il y a matière a voir la lumière, il faut s'en servir pour affronter la merde qui reste. Concrètement savoir que pour les mois à venir, je ne vais pas me lever le matin pour aller d'un vide à l'autre, mais transporter quelque chose. Savoir qu'il y a des projets en cours, et de belles choses possibles, même fort probables. Et pas juste errer et survivre dans l'attente. Les choses se font maintenant. Tout ça sans oublier les vides qui restes ici et là, et qui restent dangeureux et douloureux. Les oublier serait la pire erreur à faire. Avançons prudemment mais sûrement.

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22 mars 2011

Il faut parfois retourner aux vraies choses.

Il faut parfois retourner aux vraies choses. Comme celle de tenir un blog, occasionnellement.
Comme souvent, c'est la beauté et le courage des autres qui me redonnent cet élan, comme le blog frai de ce doux prince. Je vais d'ailleurs répondre à son article en parlant de ma propre vision de la Salle de Bain.
Tout d'abord, oui, clairement, le pouvoir qu'ont les sanitaires d'être un lieu où on peut se réfugier, s'enfermer aussi longtemps qu'on veut, c'est grandiose. Dans mon cas, moi qui vit dans un foyer où je gêne, la salle de bain est aussi un sanctuaire. Il y a quelque chose dont je n'ai jamais parlé à personne non plus, sauf à ceux qu'ils l'ont constaté par eux-même. Je n'ai jamais osé en parler même sur ce blog car j'en ai vraiment honte, plus que de raison, mais le fait que je le fasse maintenant signifie que ça ne me pose plus vraiment de problème. Quand j'étais petit, et jusqu'à une certaine période de mon adolescence, je n'étais pas propre. A l'heure actuelle, je suis un célibataire qui sort rarement de chez lui, et à ce titre je suis je pense aussi propre que n'importe quelle personne dans mon cas, mais dans les périodes d'activités comme dernièrement mon stage ou autres, je suis propre, je me douche une fois par jour voire une tt les 2 jours mais pas moins. Quand j'étais petit par contre je me douchais très rarement. Je ne sais pas trop d'où ça vient, j'aimerais bien que quelqu'un m'explique d'où peut venir ce genre de truc. Tout ce que je sais c'est que je me rappelle avoir dis un jour à ma mère que j'avais peur des toilettes et de la salle de bain, sans savoir expliquer pourquoi. Peut-être que c'était le fait d'être isolé dans un endroit où on est obligé de se laver, et à vrai dire quand on est petit se laver c'est souvent une corvée. Peut-être que j'ai des souvenirs traumatisants inconscients de scènes pas cool entre mes parents dans la salle de bain (il y en a eu tellement qu'il y en a forcément eu là). Je me rappelle que dans les toilettes, j'ai longtemps eu peur que quelque chose m'attaque par derrière quand je faisais pipi debout, un monstre ou une main, je me retournais pour vérifier qu'il y avait personne dans mon dos. Un lieu blanc à la lumière aveuglante et à la sonorité glauque. Alors j'usais de subterfuges pour faire croire à ma mère que je me lavais. Je mouillais mon gant de toilette et ma serviette, je faisais des bruits d'eau et je me mettais en pyjama, mais sans m'être lavé. Ca ne m'a pas rendu service à l'adolescence dans bien des situations. Aujourd'hui je ne peux pas apprécier un bain. Parfois j'essaie de me faire un trip zen avec bain chaud et lumière tamisée, mais rien n'y fait je trouve ça plus angoissant qu'autre chose. Je viens de me rendre compte que c'est le profond silence qui me gêne. En fait aujourd'hui quand je me douche, je prends mon temps et je trouve ça agréable, alors que le bain non, mais c'est surtout le fait qu'il y a un bruit continu de chute d'eau qui couvre tout les bruits extérieurs, c'est un refuge physique et sonore. Je n'entends plus la présence des parents qui m'insupportent, je suis dans une bulle infranchissable, comme dans un autre lieu, et donc à ma place. Dans un bain je suis dans le silence de cette maison, ou dans les petits bruits de leur vie, enfin à vrai dire quand j'essaie de prendre un bain c'est forcément quand ils sont pas là. Je pense que, comme beaucoup de choses, ma conception de la salle de bain va beaucoup changer le jour où j'aurai un chez moi, et qu'elle n'appartiendra qu'à moi. Un dernier élément qui me vient en flash, encore un peu hardcore mais qu'il est je crois nécessaire de noter. Encore une chose dont je ne sais pas d'où ca vient, j'ai été extrêmement pudique physiquement. Aujourd'hui je ne sais pas trop si je le suis encore... sans doute moins. Quoi qu'il en soit je pense que cette grande pudeur vient du fait que j'ai toujours voulu sortir de l'étouffement de ma mère, enfin je sais pas, j'arrive pas trop à l'expliquer. Et cette salle de bain, elle entre en contact avec les corps nus de mes parents, et en fait ça m'horripile. Bon ça doit sans doute faire froid dans le dos à n'importe quelle personne lisant cette phrase mais en général on n'y pense pas ou on le dépasse, mais moi ça me gêne vraiment, et je nettoie toujours vaguement la baignoire avant d'y entrer pour ça. Des frissons tout ça. Pour la pudeur y'a aussi le fait que des 2 parents le sont beaucoup aussi. Bref on va s'arrêter là je pense.

En ce moment, dans la continuité de l'histoire de ma vie, j'attends. Je suis censé commencer un stage bientôt, mais les choses sont à chaque fois retardées. Aux dernières nouvelles je devrais commencer début Avril. La solitude est toujours là, mais je la vis moins mal. J'ai des envies musicales, je vois quelques potes et il y a quelques projets en cours à ce sujet. Je joue toujours à wow pour environ 90% pour mon temps libre, et mes cycles de sommeil sont assez chaotiques, ces cycles étant eux-même dans un cycle de stabilité puis de chaos au fil des mois.
Comme de plus en plus souvent, je médite sur le fait que ma vie libre pourrait peut-être commencer dans quelques temps, instant à partir duquel j'aurais la possibilité de commencer à me construire. Entreprendre des activités de mon propre chef, etc. Ou plus clairement me soigner de ma culpabilité d'être une gêne dans le monde dans lequel je vis, et vivre pour moi-même.
C'est peut-être une des raisons pour laquelle j'ai souvent eu du mal à entretenir des amitiés, parce que je n'arrive pas à me considérer comme une personne. J'attends que les choses arrivent sans agir, je m'efforce de comprendre les choses et les gens passivement, fatalement. Peut-être que la transformation aura lieu, peut-être pas, ou peut-être très progressivement, jusqu'au jour où je gagnerai de l'argent, aurai des promotions, achèterai des vêtements et des choses qui me font plaisir, irai vers les gens inconnus, ferai des dons pour de bonnes causes, irai voter, construirai une famille... J'en suis loin, je suis très immature, mais j'ai envie de prendre le temps.

28 novembre 2010

Dernière semaine à l'AFPA. Hier je suis allé à

Dernière semaine à l'AFPA.

Hier je suis allé à une "bourse aux stages", pour y parler avec des professionnels qui proposaient un certain nombre de stage dans ma région, sachant que je suis censé commencer dans une semaine et finir début février, mais bon j'en reparlerai peut-être plus tard.

Pour répondre à MysteriousDiary, et pour faire le point sur ces 10 dernières années, comment ai-je évolué jusqu'à aujourd'hui ?

Etant pré-ado puis ado, j'avais beaucoup de mal à imaginer qui je serai passé 20 ans, comme aujourd'hui j'ai beaucoup de mal à imaginer qui je serai passé 30 ans. J'ai été clairement dépressif, et j'aurais pu faire de grosses conneries. La question est de savoir, le suis-je encore aujourd'hui ? Peut-être oui, en tout cas un peu moins. Mais ce n'est pas grâce à une psychothérapie ou à des rencontres qui auraient changer ma vie, je crois que c'est juste le temps qui passe. J'ai passé des années à me plaindre et à espérer trouver quelque chose ou quelqu'un qui m'aiderait, qui m’apporterait du réconfort. Même en sachant que ça ne servait à rien je me rendais encore plus malade à espérer le plus fort possible, mais évidemment ça n'a fait qu'empirer les choses. On ne contrôle pas vraiment ça, surtout adolescent, on subit, et quand on veut essayer de se forcer à positiver, à renoncer à ses désirs pour arrêter de se plaindre, ça ne dure pas très longtemps. La seule chose qui petit à petit nous oblige à accepter tout ça, c'est le temps. Non sans amertume et vision changée de la vie et des gens évidemment. Il n'est pas spécialement productif dans cette situation de se demander de qui est-ce la faute, du hasard ? d'une incapacité plus ou moins inconsciente à rencontrer les bonnes personnes ? d'un besoin de réconfort supérieur à la moyenne du à ce qu'on a connu durant l'enfance ? Ces questions sont intéressantes, mais y répondre n'apporte pas vraiment de solution, le seul vrai problème est de faire avec ce qu'on a et avec ce qu'on est, aujourd'hui et demain.

Quand je réfléchis à qui je suis aujourd'hui je me fais la même remarque que depuis toujours : j'ai l'impression d'être dans une phase de transition, ou d'attente. Une transition qui dure de puis plus de 10 ans, mais qui n'a toujours abouti à rien, ou plutôt pas encore. Je ne peux pas être moi-même, je le suis parfois, dans un moment joyeux, l'esprit libre avec des gens agréables, et je me rends compte avec surprise qui je suis dans ces rares moments. Mais ça ne dure pas. Je retourne rapidement à la digestion de ma solitude, lente et laborieuse.

Que dire des évènements de ma vie ? Peu de choses. Si je pars du collège.

Gamin complexé, boutonneux, de bons copains, et déjà une haine pour la masse des gens, en l’occurrence des autres gamins qui, étant cruels à cet âge, nourrissaient mes complexes. De fait peur absolue des filles, jalousie pour les autres gamins qui parlaient aux filles, sentiment d'injustice. A la maison conflits permanents.

La période pré-collège est très floue dans ma mémoire, tout ce que je sais c'est que à la maison le pire s'est déroulé pendant mon enfance. Violences, coups, les trucs cassés, les hurlements, ma mère qui boit un produit chimique pour en finir et qui m'appelle pour appeler le samu,. Quelques images, une scène de bagare, un choc contre un radiateur qui m'a profondément marqué, j'en faisais des cauchemars où j'entendais ou ressentais des hurlements sourds, sans bruits, mais des hurlements quand même, et un choc sourd, juste la sensation du choc, l'opposition physique, le duel, puis le choc. Puis intervenir en paroles, avoir des paroles censées que mon père prenait de plein fouet, me rendre compte qu'il était lâche et n'osait jamais y répondre.

Bref, revenons au collège. C'était donc la découverte de la sociabilisation, la vie ailleurs qu'à la maison et qu'à l'école, voir les copains en dehors de l'école. L'un d'eux était un ami que j'ai gardé jusqu'au lycée, les autres plus revus. Les filles m'étaient interdites, j'étais repoussant.

Période Lycée. J'ai changé 2 fois de lycée. J'étais dépressif et je faisais n'importe quoi. Je n'ai pas été renvoyé, j'ai changé la première fois pour retrouver mon ami du collège, car dans mon premier lycée dans lequel j'ai fait 2 ans, j'étais vraiment très seul. Les récrés je les passais toujours au même endroit, pas loin de la grille, dans un coin tranquille, les gens allaient et venaient. Il y avait juste 2 types bizarres à qui je parlais, qui était reclus aussi. 2 ans passés dans ce coin de la cours de récré. En cours les profs m'aimaient bien en général, j'étais pas chiant, j'étais pas mauvais, je faisais des remarques pertinentes. Les autres de la classe me détestaient pas, peut-être même qu'ils m'aimaient bien, mais j'étais trop bizarre pour être admis dans les cercles de société. J'ai jamais eu d'ennemi au lycée. Au collège oui, y'avait 2 ou 3 types avec qui je me suis bagarré plusieurs fois, mais c'était surtout du au besoin de violence, besoin de me défouler de ce que je vivais à la maison. Au lycée je contenais cette violence, mais elle me rongeait. Mais j'ai jamais eu de ma vie d'ennemi au sens type avec qui on se fait des crasses, je suppose que c'est plus fréquents entre filles, ça arrive parfois aussi entre mecs, mais moi quand quelqu'un me faisait une crasse je réglais ça clairement, je me méfiais, je répondais, mais j'allais jamais surenchérir, j'avais juste envie qu'on me laisse tranquille et qu'on m'accepte.

3eme année de lycée. J'ai donc rejoins un ami dans un lycée chic. Avant de le rejoindre il m'avait déjà présenté 2 filles sympa qu'il côtoyait. Il était du genre beau gosse et beau parleur, on se ressemblait pas mais c'est peut-être pour ça qu'on était pote. Puis avec lui et ces 2 filles on a créé un vrai cercle d'ami. C'était cool, c'était la première fois que jme sentais bien avec des gens. On a fait du vélo, du camping sauvage, les premières soirées alcoolisées (même très hautement alcoolisées). J'étais toujours pas bien, plein de complexes, de problèmes profonds, alors les soirées alcool sont rapidement devenues des cérémonies de dépravation, on buvait pour faire la fête, moi je buvais pour me défoncer la gueule et exorciser mon mal être. Je faisais un bad trip presque à chaque fois, mais j'en redemandais. Ces moments étaient assez mystiques, les gens qui me connaissaient me comprenaient et pouvaient rien y faire. Souvent j'avais besoin de casser un truc, j'avais cette violence qui remontait, mais il fallait que ce soit un objet, jamais je n'ai exprimé ma violence sur une personne, de quelque façon que ce soit, même verbale, non les amis que j'avais autour de moi devaient être témoins de mon mal être, et je voulais leur réconfort. Des fois c'était des trips câlins ou des trips je me barre le plus loin possible dans les rues, etc etc. Le mec typiquement chiant quand il boit mais qui ne veut de mal à personne, juste qu'on le réconforte. Les relations dans ce cercle d'amis qui s'est élargis a naturellement eu son lot d'amourettes et de jalousies. Mon pote beau parleur s'est mis avec la jolie fille, et moi j'étais attiré par la fille torturée qui avait des parents tarés. Ma relation avec cette fille a été explosive, on était amis, on parlait beaucoup, on s'aidait mutuellement, et puis, schéma classique, quand j'ai voulu qu'on soit plus qu'amis ça a tout cassé. Ca aurait pu, mais ça n'a pas marché. Je suis resté bloqué là dessus pendant des années. A cause de ça notre groupe d'amis a explosé, plus personne ne voulait se voir, les relations n'étaient plus les mêmes. Je redoublais ma 1ere S, je ne travaillais pas, je dormais en cours, je n'avais pas envie d'apprendre, c'était le dernier de mes soucis. Des fois je pétais un plomb. Une fois en début de cours d'histoire-géo, un prof que j'aimais pas m'a fait une remarque, et je suis sorti en balançant ma chaise, en claquant la porte et en cassant un carreau du pied. Une autre fois à la fin de l'année scolaire y'avait un pot après les épreuves de bac anticipées, donc soirée bar avec la classe près de la plage. Quand tout le monde était bien bourré on est sorti marcher, et puis en faisant mon bad trip habituel jsuis allé me jeter à la mer. Je suis revenu tout seul comme une merde les autres n'ayant rien osé faire. Je n'avais pas les notes pour passer en terminale, et je ne pouvais pas non plus retripler dans un lycée chic, et de toute façon ça n'aurait rien donné. J'ai donc été réorienté dans un lycée technique pour refaire une 1ere STI. Et en ayant marre d'aller chez la coiffeuse, je me suis laissé pousser les cheveux...

4eme et 5ème année de lycée. Lycée de branleurs. Je ne connaissais absolument personne, je vivais ça comme une nouvelle réclusion, un bagne. Dans ma classe j'ai quand même parlé à 2 gars sympa qui faisaient de la guitare, 2 autres qui étaient à fond dans les jeux vidéos, et aux récrés on voyait un autre gars aux cheveux long et un peu gothique très charismatique et sympa. Ils n'ont jamais été des amis, je les ai jamais vu en dehors du lycée (ou peut-être une ou deux fois). Les 2 gars dans les jeux vidéos arrêtaient pas de parler de world of warcraft... à force d'en entendre parler je connaissais le jeu par coeur avant même d'y avoir joué. Et puis j'y ai joué, et depuis j'y joue toujours, beaucoup. De mon lycée d'avant j'avais gardé 1 ou 2 potes que je voyais de temps en temps, mais le reste du temps je passais mon temps chez moi à jouer. J'ai toujours joué à ce jeu n'ayant rien de mieux à faire. Quand on me proposait de sortir, je sortais. En cours je n'aimais pas ce que je faisais : électricité, mécanique, dépannage de machines à la con, etc. Dans l'absolu j'aimais bien ces matières d'un point de vue scientifique, je trouvais ça intéressant, mais en pratique ça me rappelait mon père qui fait tout ça en tant que loisir. Le niveau étant très facile comparé à la série S, je n'ai eu aucun mal à avoir mon Bac STI avec mention Bien sans n'avoir jamais travaillé ou révisé.

J'avais mon Bac. La voie logique après ça c'était le DUT, on nous a presque forcé à nous pré-inscrire avant de passer le Bac. Le IUT se trouvait sur le même site que mon lycée, et après 2 ans passés avec des branleurs, à haïr tout ces gens cons comme leur pieds, j'ai eu encore envie de partir ailleurs. Alors je suis allé à la fac... Série maths-info, parce que j'aimais la programmation et j'avais vraiment envie d'apprendre à en faire. Au lycée je passais déjà pas mal de temps à programmer des jeux sur ma calculatrice et à les faire tester par mes 2 potes geek qui étaient ébahis. Là encore, je ne connaissais personne, à part 1 gars, et ça a été l'endroit où j'ai rencontré le moins de gens de ma scolarité, c'est à dire personne. La fac s'est apparenté pour moi à la société entière : un monde où tout le monde fait sa vie, et où si tu veux rencontrer des gens il faut le vouloir, sinon ça se fait pas tout seul comme à l'école. Ca paraît sans doute logique, mais j'ai mis du temps à comprendre ça. Le niveau en maths de la série Maths-info était la suite logique de la série S, j'étais donc complètement largué sur beaucoup de points. Le niveau en info était simple puisqu'il partait de zéro, je n'ai donc eu aucun mal à être bon. Le gars que je connaissais venait de mon lycée de branleur, il n'en était pas un, mais c'était le genre de type qui s'est toujours rapproché de moi à mon insu : le type extrêmement lourd, qui te lâche pas, qui sait que tu ne l'aime pas beaucoup mais qui continue à essayer d'être ton ami, et moi n'osant pas être méchant ou blessant lui répondant plus ou moins, et puis c'était la seule personne à qui je parlais, ou plutôt qui  me faisait son monologue. Oui j'aurais pu être cette personne, mais face à ce genre de situation je n'insiste jamais avec les gens, je n'ai jamais imposé ma présence à quelqu'un ou dans un groupe de gens, et c'est sans doute pour ça que je suis en général seul. Bref, ce gars ça ne le gênait pas, et donc il m'a collé pendant 6 mois de fac.

Et puis j'ai craqué, je suis parti et plus jamais revenu. Je suis resté chez moi. Pendant 3 ans. A rien faire. A avoir des journées aussi remplies que ces phrases. A jouer. A dormir. A manger. A jouer. A ne voir presque personne. Tout ça est assez récent, je pourrais presque parler au présent. Ma mère acceptant tout et n'ayant aucune influence sur rien, voire aucune personnalité, me disait juste "ce serait bien que tu fasses quelque chose". Mon père étant depuis longtemps devenu un véritable fantôme restait muet, et de toute façon on ne se parle plus depuis déjà très longtemps. Pourtant je ressentais quand même cette sourde tension, cette gêne profonde, j'en ai assez parlé dans ce blog. Pendant ces 3 ans j'ai côtoyé des gens sympa mais avec qui au fond de moi je n'arrivais jamais à me sentir à l'aise. Et puis j'ai rencontré quelques personnes sur internet, parfois même en vrai. J'ai aussi rencontré des gens sur world of warcraft. Et puis il y a environ 1 an j'ai rejoins un groupe de personne sur ce jeu (une guilde) dans lequel j'ai connu des gens cool. Notamment des gens chez qui je suis allé passer les fêtes l'année dernière et qui m'ont en quelque sorte (même totalement) mis un coup de pied au cul pour que je me trouve une formation pour aller de l'avant, et même une copine avec qui ca n'a pas duré très longtemps, dans une sorte de quiproquo de sentiments. Voilà où j'en suis, à la fin de cette formation. A l'instant présent j'aimerais être capable de continuer le récit jusqu'à une sorte de finalité, mais il n'y en a pas, la suite est à venir et c'est pour ça que j'ai l'impression d'être dans une sorte de perpétuelle phase de transition. Je n'ai jamais pu être posé dans quelque chose de stable. J'erre. Je cherche. je cherche quelque part où je me sentirai chez moi (je ne me suis jamais senti chez moi), et une situation dans laquelle je pourrais me sentir en sécurité, et pouvoir enfin être moi-même. Je cherche aussi du réconfort, mais c'est bien ça que j'essaie d'oublier avec les années. J'ai toujours été déçu parce que j'ai espéré. Je le suis encore de temps en temps parce que je me fais des illusions, sachant très bien que ça ne mène à rien, mais en général ces illusions se dissipent d'elles-même rapidement, et je retourne à l'acceptation de ma solitude. Il me reste un problème majeur, c'est que je ne me suis jamais fait à l'idée que je devais vivre pour moi. Mon idéal a toujours été d'avoir un but qui ne soit pas moi, je crois que je n'arriverai pas à ce qu'il en soit autrement. Rien que le fait d'écrire des Moi à longueur de ligne de rend malade à la longue, pourtant il n'y a que moi ici et maintenant. J'espère un jour pouvoir sortir de cette auto-contemplation, quand j'aurai réussi à apaiser mon existence.

17 novembre 2010

Pas d'articles en ce moment. Je glisse sur une

Pas d'articles en ce moment. Je glisse sur une lente pente vers la date butoir du 4 décembre qui achèvera ma formation. Je glisse en ayant l'esprit occupé par le travail sur mon projet, non pas que ce soit difficile, mais il reste encore pas mal de choses à terminer. Les soirées sont cependant longues. J'essaie de ne pas penser à la suite, ça risquerait de ne pas être très optimiste, je glisse.
(la suite des meme 4chan une autre fois)

7 novembre 2010

Un week end de plus. La semaine à venir va être

Un week end de plus. La semaine à venir va être courte car Jeudi férié et pont Vendredi.
Il y a tant de choses que j'aimerais raconter sur ma vie. Souvent je me dis qu'il faut que je l'écrive, et puis soit j'oublie, soit j'en ai plus envie. Je crois que j'ai trouvé une bonne méthode pour mettre un peu de sauce sur ce blog et retrouver de bonnes anecdotes.
Chacun de nous, petit malheureux dans sa petite bulle, a parfois le sentiment de se sentir seul dans sa médiocrité, dans son existence misérable et pathétique (chacun, enfin presque). Mais il existe un endroit bien caché dans les tréfonds d'Internet où se sont réunis tous les paumés de la terre, tous les asociaux, dérangés, excentriques, malades, tarés, dingues, tous les rebuts de la société, ou simplement ceux qui voient la vie avec ironie, causticité, ou humour noir. Ce lieu, cette terre promise, ou cette cave puante s'appelle 4chan. Beaucoup de choses, d'atrocités ou de lulz se cachent derrière ce simple nom. Il s'agit d'un forum anglophone qui existe depuis pas mal d'années, je ne saurais dire combien, fréquentant moi-même ce forum que depuis 1 an. Ce forum se décompose en divers thread désignés par une lettre pour différents sujets. Le pire d'entre eux, le trou du cul de l'univers cybernétique se situe dans le thread /b/. Et c'est ici que j'essaie de tuer le temps quand j'en ai marre de wow. C'est sur ce forum que j'ai amélioré mon anglais... enfin disons l'anglais parlé et vulgaire. Au début on n'y comprend pas grand chose, ne soyez pas surpris si vous avez la curiosité d'aller voir. Les topic sont composés à 90% de "meme" c'est-à-dire de blagues récurrentes en images transformées ou alimentées (ou plutôt de gens qui repostent sans cesse ces mêmes blagues que tout le monde connait). L'autre particularité de ce forum est que tout le monde est anonyme, on ne peut pas s'y inscrire, on n'a pas de pseudo, ce qui fait qu'on peut considérer ce forum et ses posteurs comme une seule et même entité qui défie les lois de l'égocentrisme dont est fait notre monde actuel. Même quand certains essaient de se faire reconnaître ou d'attirer l'attention, ça ne marche pas vraiment. Je pourrais parler en long et en large de ce forum mais ce n'est pas le but. Ha oui, un avertissement quand même : j'ai décrit le genre de personne qu'on trouve sur ce forum, alors évidemment on ne trouve pas que des thread drôles, on y trouve surtout du porno, du gore, du bizarre, du dérangeant, ce n'est donc pas à mettre entre toutes les mains.
Ce qui m'intéresse le plus, c'est évidemment le côté drôle, et parfois délirant de ce forum, notamment dans une série de meme représentant un animal symbolisant un type de tare de la personnalité humaine, avec une phrase montrant du doigt une anecdote générale que beaucoup de gens ont déjà connu, tellement ridicule qu'on aurait jamais osé en parler et que c'en est hilarant. Parmi mes favoris je vais vous présenter le pathétique Socialy awkward penguin, ainsi que la familier Foul bachelor frog
Je pourrais pas tout montrer en un seul post, je vais donc en montrer quelques unes et le reste plus tard, ça me fera des idées de post. C'est parti

1289156049088 "Tu marches avec 2 personnes sur un trottoir. Tu finis derrière à chaque fois."
L'histoire de ma vie (si je commence comme ça je risque de dire ça pour tout...)

1289156118536 "Le téléphone sonne. Tu le laisse sonner 2 ou 3 trois pour semblant d'être occupé avant de répondre."
C'est là qu'on commence à se dire que non, on est pas le seul à qui c'est arrivé...

1289156189768 "Tu te tiens debout quelque part. Putain comment je dois positionner mes mains ?"
Le sentiment que y'a forcément quelqu'un qui va te regarder, et qui va regarder comment tu te tiens, et tu te demandes comment ils se tiennent debout les autres, et où ils foutent leur putain de bras le long de leur corps en ayant l'air naturel.

1289156357486 " "Ok maintenant vous allez trouver quelqu'un pour travailler à deux". Non pitié pas ça !"
Non j'exagère pour celle-là, y'a toujours eu au moins 1 ou 2 personne cool dans ma classe (fallait juste pas qu'ils se mettent ensemble)

1289156363287 "Tu commences à taper un message, mais tu vois "votre ami est en train d'écrire". Alors tu t'arrêtes. Et il s'arrête aussi."
Hahahaha ^^ Pas vrai ?

1289156409338 "Tu vas faire ta grosse commission dans des toilettes publiques. Quelqu'un arrive, tu te retiens jusqu'à ce qu'il parte."
Oui, même pire. Y'a pas longtemps, je suis à ma formation et je vais pisser. Je m'apprête à me soulager, mais Carlos et un autre gars arrivent en train de discuter, impossible de continuer. Carlos va pisser dans les toilettes à côté, il laisse la porte ouverte, pisse, et continue la conversation, ressort et part. J'ai enfin pissé, et j'ai ri de moi intérieurement.

1289158071073 "Quelqu'un te demande son chemin. "Désolé je suis pas d'ici". "
Toujours... ou alors "désolé demandez à quelqu'un d'autre jvoudrais pas me tromper" (sourire niais)

Voilà la dose d'aujourd'hui, j'en ai des tas et des tas, certains sont géniaux, certains sont drôles, certains sont d'une triste réalité accablante. La suite prochainement.

6 novembre 2010

J'attends.Aujourd'hui : Répèt Avec D. et un pote

J'attends.
Aujourd'hui : Répèt Avec D. et un pote guitariste à lui que je connaissais pas. C'est moi qui ai proposé à D. de se refaire des "répèt" dans un élan de sociabilité et d'envie musicale soudaine. Ce fut un massacre musical. Le guitariste était vraiment débutant (enfin je suppose) et c'était assez horrible. On essayait de jouer quelques trucs, mais il se décalait tout le temps, impossible de jouer ensemble, et même les trucs qu'il disait savoir jouer, il y arrivait pas. Moi j'essayais de guider un peu le truc en proposant des trucs à jouer, sans grand succès. D. jouait bien, il a beaucoup progressé depuis les dernières fois où on jouait, c'était le point positif. 3h de répèt, à la fin on se disait "bon allez on fait de l'impro" et ce fut le mur de son totalement inécoutable que seul un amateur de death-punk-gothik-expérimental aurait pu apprécier, une boucherie. Je suis rentré avec un début de mal de crâne, en espérant ne plus jamais les revoir, mais sachant qu'on avait déjà réservé pour la semaine prochaine.
Ce soir soirée prévue chez K. Pas envie d'y aller, je suis fatigué, et j'ai pas envie de faire semblant d'être joyeux et d'assister à une concentration d'alpha faire la fête, draguer à tout va, parler des leur études, boire et danser, vivre normalement. Non, j'ai vraiment pas la tête à ça.
Ce soir, des gens mystérieux de la famille de mon père à la maison, en bas, en train de manger. Je les ai déjà vu une fois, je les connais pas, mais j'ai pas envie de les connaître... ou plutôt, j'aurais peut-être envie de les connaître dans un autre contexte. Je suis sûr que personne ne comprend cette attitude, je sais, c'est pas facile à comprendre.
Ce soir, comme tous les soirs, j'ai joué à wow, j'ai rejoins un groupe d'inconnus pour aller tuer des gros monstres et pour parler sur ts (un truc comme skype, avec un micro). J'aime quand c'est une guilde qui cherche juste une ou deux personne pour compléter le groupe, car l'ambiance est bonne, comme ce soir. Les gens parlent, font des blagues, et te remercient d'être venu pour les aider parce que tu leur donnes des bons conseils stratégiques et que tu es un bon joueur. Ce soir, pour les connaisseurs, on a tombé le roi liche en 10 normal, et c'était leur première fois, alors ils étaient super content. C'était cool.
Maintenant j'écoute The Cure et je me laisse bercer.

J'aimerais pouvoir agir sur mon futur proche, mais pour l'instant je ne peux que laisser les jours passer. J'attends de pouvoir trouver un sens concret à ma vie. Il est possible que ça se produise dans quelques temps, je sais pas.

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