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9m²
18 mai 2009

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World of Warcraft s'insinue dans mes rêves. Je dors un peu à n'importe quelle heure en ce moment, je me réveille, je me lève et joue quelques heures, je me recouche, et comme je me réveille souvent je me rappelle de beaucoup de rêves. Le rêve que j'ai en tête est déjà loin et effacé mais je me rappelle de ça : Il y avait un chat. J'étais avec je ne sais plus qui dans un endroit connu (j'ai du mal à avouer que mes parents figurent dans mes rêves), sans doute un lieu de vacances dans mon enfance. Il y avait ce chat à qui je faisais des cajoles. Plus tard on sortait avec des gens qui avaient aussi un animal de compagnie, et dans la forêt, on tuait des monstres. Et on s'est rendu compte que nos animaux de compagnie attaquaient aussi, et qu'ils étaient à plus de 1100 dps, c'est qui est beaucoup pour un « pet ». Mais plus tard ils sont rentrés à la maison ensemble, parce qu'on leur donnait pas assez à manger.

Un autre rêve, qui commençait par un rêve que j'ai souvent fait par le passé. Je suis sur la route, sur une autoroute, et je sais pas où aller, y'a des panneaux partout, ca va vite et il faut choisir vite où on va, mais je choisis pas assez vite alors je prends les directions au hasard et je suis perdu. Quand j'apprenais à conduire j'étais angoissé d'aller sur les autoroute, mais j'ai rapidement fini par comprendre qu'il suffisait de suivre les panneaux pour pas se perdre, et qu'on pouvait toujours revenir en arrière en prenant une sortie plus loin si on avait raté une direction. Après ce début de rêve, j'étais dans un bus, ou un car. Dans ce car il y avait un gars du collège. Je sais pas pourquoi mais j'ai souvent rêvé de ce gars dans des rôles négatifs, soit ridicules, soit méchants, soit paumé, alors que je le connaissais casiment pas. Il avait un flingue et il devait tuer à bout portant un autre gars assis pas loin. Ensuite le chauffeur devait s'interposer alors il devait le tuer aussi et s'enfuir. On roule, le gars est assis à la première place devant à gauche, moi à la place juste derrière, et le gars à tuer juste à côté à droite. Il y a beaucoup d'autres passagers sur les places derrière. Il y a un brouhaha, tout le monde parle. Il y a une grand mère que j'entends parler de son petit fils à une dame à côté. A un moment il y a un silence et on entend plus parler que la grand mère qui vante son petit fils, de sorte que tout le monde entends la conversation. Le petit fils est assis pas loin et je le vois soupirer et lever les yeux. Comme il se rend compte que tout le monde écoute, il se lève et dans un geste charmant il dit « Oui voilà c'est moi ». Tout le monde rit. De ma place j'observe discrètement les regards de chacun (comme en vrai quand je suis dans le bus ou ailleurs) (dans le rêve je suis sensé me retourner pour pouvoir faire ça, mais j'arrange beaucoup de choses et c'est comme si mon siège pouvait tourner on va dire...), toujours les regards de ceux qu'on est pas sensé regarder à un moment donné, par exemple à ce moment précis je regardais un à un les gens qui riaient, et pas le petit fils ni la grand mère, parce que je connaissais déjà ce que leur regard disait, ce que je ne connais pas encore, c'est le regard de chacun vis à vis d'une telle situation, et on apprend beaucoup de choses en faisant ça. Il y avait de la bonne humeur. Alors que tout le monde était occupé à vivre, devant moi le gars tend son flingue vers sa victime qui ne voit rien. Je vis la scène avec un réalisme incroyable, je veux vivre cette scène, comme une mise à l'épreuve. Ce gars a un flingue et il peut tuer, comment faire pour rester en vie ? J'entends sa peur, j'entends ce qu'il se dit dans sa tête, il panique. Il se dit « Allez je le bute » « Le chauffeur il va s'interposer. Hé ba je le bute en premier ! » Il se lève, tout le monde le voit, il pointe son flingue vers le torse du chauffeur et il tire. Le coup de feu est étourdissant, pas comme dans les films de flingue où on entend un pétard, un vrai coup de feu. La violence de l'arme à feu qu'on a banalisé à force d'en voir à la télé, là c'est réel et c'est une vraie explosion. Cri de panique dans le bus. Le chauffeur s'effondre sans bruit sur son volant et aussitôt le bus tourne violemment dans tous les sens. On prend un trottoir, on monte sur l'herbe, on redescend, on percute tout un tas de chose. Au gré des secousses, le cadavre du chauffeur appuie plus ou moins sur l'accélérateur, on ralentit, on accélère. Le gars au flingue panique totalement, il s'accroche. Mon cœur bat à toute vitesse, comment survivre ? Réagir vite, être lucide. Comment sortir ? La porte battante est fermée, aucun moyen de l'ouvrir moi même et de sauter. Le gars au flingue est en panique si je me lève et fait quelque chose il va me buter, j'aurais peut-être pas le temps de choper son flingue, dans ces moments là on ne contrôle vraiment rien, alors mieux vaut ne rien tenter d'inconscient. La tête du gars ne dit plus rien, il ne sait plus quoi faire, le scénario ne trouve pas la suite. Je me réveille. Je me suis réveillé à ce moment ne trouvant pas la suite à ce qui allait se passer, et comme c'était réel il ne pouvait pas y avoir de pause ni de retour en arrière. J'ai vraiment vécu ce rêve dans ma tête, et je semblais vouloir le réel absolu, même si le fait que le gars tue d'abord le chauffeur était incohérent, c'est la caractéristique du rêve. Mais l'adrénaline était là. J'ai souvent pensé dans mes moment de rage folle il y a quelques années, comment je réagirais dans tel ou tel affrontement, dans une bagarre, dans un meurtre voire dans un massacre. Je voulais savoir comme ça se passerait vraiment, oublier complètement ces conneries de films d'horreur où tout est faux, et savoir comment serait la vraie horreur. Et le résultat était évidemment pitoyable, panique, folie. Des fois j'en sortais vivant, des fois non. Ou plutôt, quand j'en sortais pas vivant, j'essayais de revenir en arrière pour trouver le bon geste, mémoriser ces gestes au cas où ça arriverait un jour. Ce processus durait longtemps, car le soucis de vraisemblance est difficile à mettre en place, le plus dur était de prévoir les réactions des autres. Et quand ça avait duré assez longtemps, je me sentais calmé. Au plus haut de ma rage adolescente, quand je rentrais du lycée et qu'il n'y avait encore personne dans la maison, je montais en furie dans ma chambre, je prenais mon matelas et le plaquais contre le mur, et je frappais dedans, jusqu'à être épuisé. Quand je pouvais pas faire ça, je me faisais ces films sanglants dans ma tête, je le fais encore des fois. Il y a des gens qui pratiques leur catharsis dans les mots, ou dans la musique. J'aurais aimé pouvoir faire ça, avec un bon gros groupe de métal hardcore. A défaut j'en écoutais très fort dans les oreilles, j'avais un de ces vieux walkman pas encore bridé qu'on pouvait mettre extrêmement fort, j'expérimentais jusqu'à quel point je pouvais le mettre fort en marchant dans la rue, et finalement je le mettais au maximum. J'en ai même été un peu diminué je crois, j'entends moins bien. Des fois quand on me parle je comprends pas et je dois faire répéter, c'est quand même assez léger, mais parfois chiant dans les rapports sociaux (quoi que ça me gêne plus trop maintenant).

Tout à l'heure quand j'étais en train de m'endormir j'ai cru faire un autre cauchemar, mais c'en était pas un. J'entendais des voix en bas, j'entendais mon père rire. Je l'avais pas entendu rire depuis des années, il rit aux blagues débiles des quinquagénaires, aux sketchs de Bigard ou de Laurent Gerra, mais il ne m'a jamais sourit. Alors l'entendre rire, ça me rend fou. Là j'entendais une voix inconnue, un accent bien havrais et bien moche, ma mère parlais de pansement, ça devait être un gars de l'école d'à côté qui coupait les arbres et qui avait du se faire un bobo. Mes parents jouaient le couple accueillant, quelle hypocrisie. J'imaginais le gars en train de demander « vous avez des enfants ? » Oui un fils qui se séquestre là haut, et qui dort d'ailleurs en ce moment. D'après ma mère, je vais bien, avant j'allais pas bien, mais maintenant je vais bien. Elle disait ça à ma tante, qui en me voyant une fois tous les trois mois est bien plus lucide que ma mère et sait comment je vais. C'est plus simple comme ça, que ma mère ne voit rien, plutôt qu'elle ne comprenne rien. C'est plus simple pour moi.

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